rue des bons-enfants

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Le podcast des engagements militants

Sam (il)

Le capitalisme, les problématiques de genre, le patriarcat, les questions environnementales, les droits des exilé·e·s : voilà quelques-uns des sujets auxquels tu es déjà sensible. Parfois, tu sors manifester. Mais tu as conscience que ce n’est pas suffisant. Tu rêves secrètement au grand soir mais ignores encore comment y contribuer. Peut-être t’es-tu déjà impliqué·e dans des actions, mais le résultat t’a paru insatisfaisant. Bref, tu aimerais savoir comment agir et t’engager. Ici, on va se pencher sur ces questions : on ira à la rencontre des personnes qui incarnent les luttes, dans leurs diversités d’être et d’action. On essaiera de comprendre ce qui les anime et pour quoi elles luttent. On souhaite encourager l’engagement, alimenter la réflexion, faire découvrir de nouvelles façons de lutter. Nous pensons que la réflexion sur les luttes doit être portée par les militant·e·s eux·elles mêmes. Cette réflexion doit être collective et nous aider à nous écouter et nous organiser. C’est parti !

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"Petit manuel de défense collective : de la rue au tribunal" de la Défense collective Paris-Banlieue

Qu’il s’agisse d’aller dans la rue, rejoindre une manif déclarée ou non, participer à des actions collectives, qu’elles soient spontanées ou organisées, "violentes" ou non, tout ceci nous expose à des risques physiques, psychologiques, judiciaires. Et ce dans un contexte de brutalisation de la réponse de l’État par l’intermédiaire de sa police.

Face à cela, dans le contexte du mouvement social contre la réforme des retraites de 2023 et au fait que je m’implique dans une lutte contre un projet inutile et écocidaire, j’ai senti le besoin de me réapproprier des outils de défense juridique. J’ai trouvé pas mal de brochures, en ai lu quelques-unes, et j’avais envie de partager avec vous celle qui m’a paru la plus complète, compréhensible.

Le texte complet est disponible sur infokiosques.net : https://infokiosques.net/spip.php?article1788

Vous écoutez le podcast rue des bons-enfants, c’est parti !

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"Grève versus blocage" de Léon de Mattis

Je vous propose à l’écoute un texte intitulé "Grève versus blocage", publié en 2011 et rédigé par Léon de Mattis.

Léon de Mattis est un auteur français d’obédience communiste libertaire, je dirais. Il a publié plusieurs essais, parmi lesquels « Mort à la démocratie », en 2007 aux éditions de l’Altiplano, dans lequel il critique la démocratie comme régime politique ainsi que le droit de vote, en prenant pour point de départ son expérience de candidat d’un grand parti à une élection municipale en 1989. Il a également publié l’année dernière aux éditions Acratie un essai intitulé "Utopie 2021", dont voici le début de la quatrième de couverture "Utopie 2021 a pour ambition de répondre à une question : est-il encore possible d’imaginer, de nos jours, un monde totalement différent du monde actuel ? Un monde qui ne soit pas dominé par le capitalisme, et dans lequel il n’y ait ni propriété, ni argent, ni classes sociales ?"

Quant au texte qui nous intéresse aujourd’hui, le contenu est assez dense, voici quelques idées développées par l’auteur : la grève est un outil qui, à la fois, pérennise le rapport de classes en améliorant les conditions d’exploitation capitaliste mais a aussi le potentiel de le remettre en cause si l’ampleur de la grève est suffisante. L’encadrement de la grève par le droit a permis d’en limiter considérablement les effets. Par l’importance prise par le décompte du nombre de grévistes, et manifestant·es, et l’importance donnée par les syndicats de peser sur l’opinion publique, la grève devient, pour l’auteur, une action citoyenne, au même titre, par exemple, que le vote. C’est une des raisons pour lesquelles il pense que le blocage est revenu en force.

Il faut garder en tête que ce texte a été pensé dans le contexte du mouvement social contre la réforme des retraites de 2010. Pour vous donner une idée de l’ampleur du mouvement social, il y a eu quatorze journées de manifestations, avec environ 3 millions de manifestant·es lors de six de ces journées.

Si j’ai voulu vous proposer ce texte, c’est parce qu’on était, il y a quelques semaines à peine, croyait-on, à la veille d’une grève générale illimitée qui allait enflammer toute la société. La grève et le blocage en tant que moyens de lutte ont été alors, brièvement, au cœur des évènements.

Le texte complet est disponible ici : https://infokiosques.net/spip.php?article880

Bref, installez-vous bien, j’ai mis un petit crépitement de feu de cheminée en fond sonore, histoire de se mettre bien.

Et abonnez-vous sur vos applis de podcast, et sur Facebook et Twitter. C’est parti !

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Déserter, se retrouver, lutter, avec Vivi au pays des alternatives

Les Désert'heureuses, c'est un collectif qui appelle à un mouvement de désertion des ingénieurs et plus largement de désertion du monde de l’industrie du fait de son rôle central dans la destruction du vivant et l’exploitation de l’humain par l’humain. Je vous invite à suivre leur actualité sur leur site web.

Si les Désertheureuses prônent la désertion, pour elleux, celle-ci est indissociable des luttes écologistes et sociales contre les capitalistes et industries qu’iels viennent précisément de quitter.

J’ai rencontré Vivi qui est membre de ce collectif. Dans cet épisode, je l’ai longuement écoutée sur son parcours => de sa jeunesse, en passant par sa vie d’ingénieure, sa désertion et enfin sa vie d’aujourd’hui autour de luttes politiques radicales, d’émancipation. Elle s’est exprimée avec beaucoup de spontanéité et de sincérité et je l’en remercie encore, sur des sujets personnels, et qui en même temps peuvent faire écho aux parcours de pas mal de personnes, je pense.

Cette sincérité, on la retrouve dans son livre, "Au pays des alternatives", sous-titré "Récits d’initiatives écologiques et sociales". Vivi y porte un discours très offensif et qui dépasse le cadre classique et étriqué de l’écologie. Si vous vous retrouvez de près ou de loin dans son parcours, je vous recommande son livre, il est très précis et documenté et en même temps facile d’accès. Il a été publié aux éditions tirages de têtes en mars 2022, avec une réédition en vue pour 2023.

Vous pouvez la suivre sur Instagram et sur Youtube pour voir ses reportages vidéo.

Je m’appelle Sam, je suis un mec cisgenre racisé, bienvenue à toutes et tous au numéro 13 de la rue des bons-enfants.

La retranscription complète de l'épisode est dispo ici : https://bons-enfants.fr/2022/09/deserter-se-retrouver-lutter-avec-vivi-au-pays-des-alternatives/

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"La tyrannie de l'absence de structure" de Jo Freeman

On inaugure un nouveau format : les lectures de textes. Je proposerai à l’écoute des textes, où il y aura majoritairement des brochures. Ça tournera, bien évidemment autour de l’engagement politique et militant. L’un des buts sera de partager et rendre accessible des propos, des expériences au format podcast. Parce qu’on n’a pas toujours le temps ou l’envie de se farcir activement des textes un peu longs, l’idée sera de vous les rendre disponibles à l’écoute.

Et on commence par un texte intitulé « La tyrannie de l’absence de structure ». C’est un essai écrit en anglais par Jo Freeman et publié en 1972. Il traite de l’apparition et la persistance, pratiquement inévitable selon l’autrice, de rapports de domination, de pouvoir, entre les individus des groupes militants féministes. Ces rapports de domination sont d’autant plus difficiles à reconnaitre, admettre, et combattre que ces groupes militants prône l’absence de structure précisément pour empêcher ces rapports de domination d’exister. Jo Freeman tente de montrer que c’est une illusion et propose des pistes pour structurer démocratiquement les groupes militants.

Jo Freeman est née en 1945 aux États-Unis, c’est une avocate blanche et qui a milité dans le mouvement de libération des femmes américain.

C’est un essai qui a été très lu et commenté, encore aujourd’hui, et qui dépasse le contexte des groupes militants féministes autonomes des années 70. Je pense qu’on est nombreux·euses à avoir constaté, dans nos propres expériences militantes, l’existence de relations hiérarchiques indicibles dans des groupes théoriquement horizontaux.

Un camarade, Slowrel, à qui je fais coucou s’il m’écoute, m’avait fait remarquer à propos de ce texte qu’il n’était pas très clair si les constats dressés par l’autrice étaient ou bien le fruit de son expérience personnelle ou bien d’une étude sociologique au sein de groupes militants. Que le point de vue de l’autrice s’effaçait derrière des formulations impersonnelles. Si je n’avais pas perçu ça à la première lecture, je suis tombé d’accord avec lui à la relecture. On ne sait finalement pas comment se situait alors Jo Freeman vis-à-vis de ces rapports de domination dans ses groupes, et en quoi cela a influencé son propos.

Cette précision faite, sachez que le texte complet est dispo ici : https://infokiosques.net/spip.php?article2

Et pensez à vous abonner sur les plateformes de podcast du démon, Apple Podcast, Deezer, Spotify, etc. C’est parti !

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Face au football moderne, quelles résistances ? avec Yann, de Dialectik Football

Le football n’est même pas considéré comme un sujet politique, y compris par les médias de gauche critique et encore moins par les médias de sport. Alors qu’à mon avis, une analyse simple qui consisterait à dire que le capitalisme est une notion abstraite, qu’elle s’incarne dans des individus, des entreprises, des instances ayant des intérêts, et que ces intérêts sont contraires à ceux d’une grande partie de la population, alors avec cet angle, le football devient un sujet politique ET un terrain de lutte.

Ça me fait un gros plaisir de vous retrouver pour ce nouvel épisode. Pour cet enregistrement, je suis retourné à Montpellier, et j’en profite pour remercier les camarades du local Le Barricade, pour nous avoir ouvert leurs portes. J’y suis allé interviewer Yann. Il a 38 ans, il se présente comme un prolétaire qui va au stade, et qui écrit. Il est en effet l’animateur principal du média Dialectik Football, et je le laisserai le présenter.

Si j’ai eu envie de m’intéresser au football dans ce podcast, c’est parce que, depuis que je suis petit, je vais au stade, de temps en temps. Et comme Yann, j’ai assez vite été dégoûté de la tournure prise par le sport, où entre autres symptômes, le pognon est devenu roi.

Avant qu’on entre dans le vif du sujet, sachez qu’il n’y aura pas d’épisode en juillet et août, on reviendra en septembre. En attendant, pensez à vous abonner aux réseaux sociaux du podcast, j’y relaierai les différentes mobilisations de cet été.

Et enfin, je tiens à remercier Boris pour la lecture des extraits qu’on entendra dans cet épisode.

Salut à toutes et tous, je m’appelle Sam, je suis un mec cisgenre racisé, on rejoint tout de suite Yann pour l’épisode 12 du podcast rue des bons-enfants.

La retranscription complète de l'épisode est dispo ici : https://bons-enfants.fr/2022/06/face-au-football-moderne-quelles-resistances-avec-yann-de-dialectik-football/